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Par Abid44 le 7 Mars 2015 à 23:47
Laissez moi bouder mon cœur
Cœur, voudras-tu un jour m'amnistier, m'épargner chagrins, désillusions, faillites vouloir sans relâche courir plus vite que moi, tu vas me faire trébucher, chuter.
Chuter à mon âge risque d'être fatal avoir un pied au dedans, l'autre en dehors du trou devoir subir tes caprices, crois-tu que c'est banal, si je pouvais te ceindre et poser un verrou.
Je te dis de filer droit, de renoncer à t'obstiner, à toujours désobéir, ne vouloir que prendre la clef des champs tu n'es bon qu'à battre la chamade à chaque détour, à persister, vouloir nager à contre-courant.
Tu implores anges, archanges, lucifer et tous les démons afin de mettre sur ton chemin une Desdémone, une Artémis alors qu'une Diane Africaine t'a infligé ulcérations, souffrances, amertumes dont tu ne seras jamais remis.
Si au moins des fesses... tu en avais je te les aurais volontiers bottées ô toi mon cœur insoumis, et ta soif d'amour inassouvie.
Abid Hmida
Texte protégé par Copyright DPP N° 796-11713
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Par Abid44 le 7 Mars 2015 à 11:58
De Crescendo en Crescendo
Jacqueline était notre nouveau Prof de Mathématiques cette année là
et mon cœur aux abois voulait me faire emprunter des routes escarpées
Tout ce qui était facile ne lui convenait pas, il n'était tenté que par l'inespéré
Jacqueline, charmante rouquine disait-il devait être mon prochain exploit.
Moi, je voulais enfin m'assagir, m'arrêter là
le cœur jusqu'à l'excès, coriace ne voulait pas
j'entamais mon premier crescendo pour mon professeur
dans un Concerto en Fa mineur.
Arrêtes lui dis-je..tu vas nous mener à la catastrophe..c'est une Prof tu sais
lui rêvait de sensations fortes, d'adrénaline et m'ordonnait d'oser,
de ne pas me dégonfler, d'affronter les obstacles et ne pas céder,
Une exclusion du lycée étant le prix à payer, je finis par me résigner.
Ce fût alors un enchaînement de nuits d'insomnies à penser
à échafauder les plans, les scénarios les plus fous jusqu'au lever,
du coup, j'arrivais ainsi à mon deuxième crescendo sans peur
dans une sonate en La mineur.
Impossible de tenir plus longtemps en place,
Je m'entraînais à l'élocution, à devenir plus loquace,
j'étais fébrile, j'avais la bougeotte, ça devenait cocasse
Mais il fallait rester tenace, et même au besoin coriace.
En classe mes regards devenaient de plus en plus langoureux
Je la déshabillais des yeux, il était temps de jouer franc-jeu
J'embarquais pour mon troisième crescendo
dans une opérette en Ré Mineur.
Jusqu'au jour où voulant en classe me désarçonner ,
dans un élan de hardiesse, elle voulait m'impressionner,
et prendre le dessus sur moi, m'interpella pour dire :
Vous n'arrêtez pas de regarder mes jambes ? Allez vous finir ?
Et l'effronté que j'étais de lui répondre : pas encore Mademoiselle
Elle devint rouge pivoine et ne demandait plus qu'à battre de l'aile
Fort de ma victoire, j'arrivais à mon quatrième crescendo
dans une rhapsodie en Sol Mineur.
Le soir même, mon exclusion du lycée fût illico presto prononcée,
c'était faire fi de mon toupet car le lendemain j'étais réintégré.
Deux semaines plus tard je devins son chouchou, son préféré,
et c'était au fond de la classe, sur mon banc qu'elle venait se réfugier.
Abasourdi par ce qui m'arrivait, le cœur toujours en ballade,
Ce cœur qui me disait : tu vois gamin, tu allais nous laisser en rade.
Plutôt perplexe, je finissais mon cinquième crescendo
dans une symphonie en Ut Majeur.
Abid Hmida
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Par Abid44 le 7 Mars 2015 à 11:52
Complainte à Diane
Hier encore tu étais insouciante,
spontanée, charmante, exubérante,
Te voilà à présent Diane devenue rebelle
toutes griffes dehors, tu n'en es que plus belle.
Oui je l'avoue, je t'ai bien demandé :
de considérer que tu ne m'as jamais connu ni rencontré,
et de faire comme si je n'avais jamais existé,
alors que tu volais vers moi, heureuse de m'avoir retrouvé.
Cela faisait plus d'un mois que tu t'es absentée
je ne cessais d'attendre et d'espérer.
Hélas, un silence pesant me torturait,
et me donner de tes nouvelles , tu avais oublié
c'est ainsi que de ton amitié j'ai commencé à douter.
Moi, en amitié je veux compter.
Les seconds rôles, je les ai en animosité
Les devants de la scène, c'est là où je veux trôner,
seuls les feux de la rampe peuvent me combler.
J'avais cru à tort que désirer ton amitié,
la quémander, en rêver jour et nuit,
pouvait m'assurer le droit de la mériter
et d'en savourer la douceur du fruit
alors que ni le cœur, ni la raison
ne peuvent prétendre s'opposer à ta décision
de refuser ton amitié à qui tu auras jugé
indigne de la mériter.
J'aurais tant souhaité implorer l'absolution
de t'avoir blessée injustement
mais crois-moi, sans le vouloir vraiment.
Au lieu de réussir à atténuer le mal fait
je ne suis parvenu qu'à m'attirer
ton courroux et un excès d'animosité.
Tu voulais te venger, voilà c'est fait,
je n'ai eu que ce que je méritais.
Mon désarroi, mon orgueil et ma vanité
ont causé ma perdition et la mort de notre amitié.
La vengeance ne te suffit plus, tu veux m'humilier,
fais-toi bonne conscience et charge-moi de tous les péchés
même si souffrir le martyre par toi est encore trop peu,
je ne me plaindrais point et continuerais de souffrir pour deux,
je souffrirais chaque fois, toutes les fois
jusqu'à ce que tu retrouves le rire et la joie.
Abid HMIDATexte protégé par Copyright DPP N° 804-11733
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Par Abid44 le 6 Mars 2015 à 22:47
DIANE
Diane tantôt radieuse, souvent mystérieuse,
pareille à la mer calme, soudain houleuse.
Dans un moment d'égarement je t'ai blessée,
Pourquoi Diane dans la haine tu as sombré ?
sans essayer de trouver dans tout ce qui a été...
dit et non dit ce qui pouvait pour moi plaider
Diane tantôt radieuse, souvent mystérieuse,
pareille à la mer calme, soudain houleuse.
Que puis je dire pour voir ta peine atténuée ?
et me faire pardonner de t'avoir offensée ?
alors que je ne voulais que t'offrir une Amitié
à nulle autre pareille et dont jamais tu n'aurais rêvé.
Diane tantôt radieuse, souvent mystérieuse,
pareille à la mer calme, soudain houleuse.
Te souviens tu quand tu passais et te retournais...
et d'un sourire enfantin empreint de malice avouée,
et de grande pudeur mêlée, tu semblais dire, que tu savais...
que de mes yeux et de tout mon être je te suivais.
Diane tantôt radieuse, souvent mystérieuse,
pareille à la mer calme, soudain houleuse.Abid Hmida
Texte protégé par Copyright LPDP N° 793-11707
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