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Complainte à Diane
Complainte à Diane
Hier encore tu étais insouciante,
spontanée, charmante, exubérante,
Te voilà à présent Diane devenue rebelle
toutes griffes dehors, tu n'en es que plus belle.
Oui je l'avoue, je t'ai bien demandé :
de considérer que tu ne m'as jamais connu ni rencontré,
et de faire comme si je n'avais jamais existé,
alors que tu volais vers moi, heureuse de m'avoir retrouvé.
Cela faisait plus d'un mois que tu t'es absentée
je ne cessais d'attendre et d'espérer.
Hélas, un silence pesant me torturait,
et me donner de tes nouvelles , tu avais oublié
c'est ainsi que de ton amitié j'ai commencé à douter.
Moi, en amitié je veux compter.
Les seconds rôles, je les ai en animosité
Les devants de la scène, c'est là où je veux trôner,
seuls les feux de la rampe peuvent me combler.
J'avais cru à tort que désirer ton amitié,
la quémander, en rêver jour et nuit,
pouvait m'assurer le droit de la mériter
et d'en savourer la douceur du fruit
alors que ni le cœur, ni la raison
ne peuvent prétendre s'opposer à ta décision
de refuser ton amitié à qui tu auras jugé
indigne de la mériter.
J'aurais tant souhaité implorer l'absolution
de t'avoir blessée injustement
mais crois-moi, sans le vouloir vraiment.
Au lieu de réussir à atténuer le mal fait
je ne suis parvenu qu'à m'attirer
ton courroux et un excès d'animosité.
Tu voulais te venger, voilà c'est fait,
je n'ai eu que ce que je méritais.
Mon désarroi, mon orgueil et ma vanité
ont causé ma perdition et la mort de notre amitié.
La vengeance ne te suffit plus, tu veux m'humilier,
fais-toi bonne conscience et charge-moi de tous les péchés
même si souffrir le martyre par toi est encore trop peu,
je ne me plaindrais point et continuerais de souffrir pour deux,
je souffrirais chaque fois, toutes les fois
jusqu'à ce que tu retrouves le rire et la joie.
Abid HMIDATexte protégé par Copyright DPP N° 804-11733
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