• Les Trains

    Les trains

     

    Une Dame rejoignant son mari en Provence

    sur le train de nuit, prise de nausées, de douleurs

    Un médecin était à bord, c'était la providence

    Le cri de la Maman puis du Bébé, quel bonheur!!!

     

    Pour la Dame , c'était le train de la délivrance,

    Pour moi, ce train fût mon lieu de naissance .

     

    Enfant, j'aimais voir le train défiler à l'horizon

    L'entendre siffler, voulant deviner ses passagers,

    Clercs, représentants, ingénieurs ou simples ouvriers,

    civils, gendarmes ou soldats rejoignant la garnison .

    Peut-être une fillette adorée à son retour du lycée,

    Ou une autre fuyant ses parents décidée à fuguer .

     

    Ces trains là peuplaient mes rêves d'enfance .

     

    Puis arriva la guerre, Papa mobilisé était parti,

    avec ses copains à bord d'un train pour le front,

    Il est tombé au champs d'horreur, il avait péri,

    nous laissant dans la misère et la privation .

     

    Le train qu'il avait pris a été celui de l'absence .

     

    Sur le quai d'une gare, un Monsieur distingué,

    Manteau en cachemire, Costume en Alpaga peignée,

    rejoint au wagon-lits une Dame de belle apparence,

    qui avait quitté son mari, ils partent pour Florence .

     

    C'était un fuite en train pour une nouvelle romance .

     

    Une autre gare par une nuit glaciale, une brume dense

    un lampion à chaque coin du bâtiment, deux silhouettes

    la femme s'accrochait à lui éperdue, il partait pour Sète

    il monta dans le train, lui laissant un chagrin immense .

     

    Le train romance devenu train de la souffrance .

     

    Abid Hmida

    Ce poème est protégé par copyright DPP N° 934-12538


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