• Josette

     

    Mon amie Josette voulait faire soigner son cœur
    qu'elle confia au garagiste, au menuiser puis au teinturier,
    Au banquier, au poète et enfin au postier .
    J'ai recommandé à ce beau monde en stupeur:


    Garagiste..attention où vous mettez les mains,
    Postier...qu'attendez vous...enfourchez votre vélo,
    Teinturier...ce n'est point le moment aux prétextes,
    Banquier..Plein crédit...je suis garant sans limite,
    Menuisier...rabotez je vous prie..mais en douceur,
    Poète...dites lui à Josette qu'elle est chouette .

    A présent Postier, garagiste, teinturier,
    Banquier, poète, menuisier,
    Il est temps pour vous de vous retirer
    et de laisser le reste à l'expert que j'ai toujours été .

    Le reste personne d'autre que moi n'y touchera,
    tout le reste, je vous le jure, c'est mon affaire à moi.

    Abid Hmida

    Ce poème est protégé par copyright DPP N° 888-12317


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  • A celui qui voulait me titiller

     

    fanatique des pouffiasses, servile de la vinasse

    tu n'es crois moi qu'un roturier de la mélasse

    Tu voulais briguer le titre de Duc de Klafouty

    Avons nous jamais vu des rustres anoblis .

     

    Tu t'obstines à imiter les clébards, à vouloir paraître,

    prétentieux, tu devrais te contenter simplement d'être.

    En érotisme grand fanfaron, tu mens, tu jacasses,

    tes Venus callipyges? roulures, gueuses et pétasses .

     

    Trop occupé à vouloir épater pauvre con, à frimer

    tu finiras gesticulant sur la place du marché

    exposant sur un carton d'emballage tes sonnets

    bradant à la criée et au rabais tes insipides pamphlets .

     

    Invendus tes écrits creux, vides de toute substance

    finiront leurs pérégrinations sur les autoroutes de France

    aux lieux dits Vespasiennes, cabinets d'aisance, Water-closets

    Vous serez, dans l'oubliette de la postérité toi et tes navets .

     

    Erreur funeste d'avoir voulu te mesurer au descendant

    des «Barca», tu es mal tombé sot que tu es, manant,

    minus, tête à claques, teigne, vermine, face de rat,

    chat de gouttière, gibier de potence, scélérat

    Je ne ferais de toi qu'une bouchée,

    Pseudo poète de la dernière ondée

     

    Si ton arrogance et ta stupidité restent certaines

    Ta culture quant à elle demeure incertaine,

    Un chat pervers et effronté

    mérite sans délai d'être châtré .

     

    Abid Hmida

    Ce poème est protégé par copyright DPP N° 923-12488


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  • Les trains

     

    Une Dame rejoignant son mari en Provence

    sur le train de nuit, prise de nausées, de douleurs

    Un médecin était à bord, c'était la providence

    Le cri de la Maman puis du Bébé, quel bonheur!!!

     

    Pour la Dame , c'était le train de la délivrance,

    Pour moi, ce train fût mon lieu de naissance .

     

    Enfant, j'aimais voir le train défiler à l'horizon

    L'entendre siffler, voulant deviner ses passagers,

    Clercs, représentants, ingénieurs ou simples ouvriers,

    civils, gendarmes ou soldats rejoignant la garnison .

    Peut-être une fillette adorée à son retour du lycée,

    Ou une autre fuyant ses parents décidée à fuguer .

     

    Ces trains là peuplaient mes rêves d'enfance .

     

    Puis arriva la guerre, Papa mobilisé était parti,

    avec ses copains à bord d'un train pour le front,

    Il est tombé au champs d'horreur, il avait péri,

    nous laissant dans la misère et la privation .

     

    Le train qu'il avait pris a été celui de l'absence .

     

    Sur le quai d'une gare, un Monsieur distingué,

    Manteau en cachemire, Costume en Alpaga peignée,

    rejoint au wagon-lits une Dame de belle apparence,

    qui avait quitté son mari, ils partent pour Florence .

     

    C'était un fuite en train pour une nouvelle romance .

     

    Une autre gare par une nuit glaciale, une brume dense

    un lampion à chaque coin du bâtiment, deux silhouettes

    la femme s'accrochait à lui éperdue, il partait pour Sète

    il monta dans le train, lui laissant un chagrin immense .

     

    Le train romance devenu train de la souffrance .

     

    Abid Hmida

    Ce poème est protégé par copyright DPP N° 934-12538


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  • LUDMILLA

     

    Ludmilla, dans ma jeunesse c'était mon amie,

    Christian son mari l'était aussi.

    Cela fait maintenant 43 années passées

    que notre amitié avait cessé

     

    Rentré au pays une fois mes études finies

    les charges du métier et les tracas de la vie,

    essayer de les revoir ne fût possible que 6 ans après

    Christian n'était plus qu'un clochard, jamais dessaoulé.

     

    Avant moi Christian n'alignait que défaites, rien que la poisse,

    pourtant il réunissait charme, culture et une âme d'artiste

    suivirent pour lui les ivresses, les licenciements, les angoisses,

    les avis de saisies, pour devenir profondément défaitiste.

     

    Une nuit entière à démonter leur mobilier et au petit matin

    j'ai devancé les huissiers et assuré le déménagement

    laissant la demeure vide et mis en sûreté leurs biens ,

    je les ai hébergés et confié les enfants à leur grand-maman.

     

    Maudite cette soirée, nous étions réunis autour du dîner,

    Nous avions bu, joué aux cartes, Ludmilla était joyeuse,

    Christian blêmissait et son courroux ne faisait qu'augmenter,

    j'ai voulu savoir, il me répondit que sa femme n'était qu'une tricheuse,

    qu'elle me faisait du pied sous la table, qu'elle était odieuse.

     

    Sans mot dire, j'ai regagné ma chambre l'âme ulcérée.

    Je m'y suis cloîtré, triste pour ce qui était arrivé.

    Que Christian ait douté de sa femme à tort me révoltait.

     

    Le lendemain, l'aube pointait

    quand à ma porte j'entendis frapper,

    C'était Ludmilla, de tous ses atours parée,

    voulant par dépit à l'opprobre céder.

     

    Je me suis senti encore plus frustré, offusqué

    qu'elle me prenne pour quelqu'un que je n'ai jamais été

    Profiter de sa faiblesse en cet instant serait

    la pire félonie et la fin de mes rêves d'amitié.

     

    Je fis ce que ma conscience me dictait et lui dit

    si c'est un amant que tu viens chercher

    ce n'est pas ici que tu vas le trouver,

    moi, je ne puis être que ton ami.

     

    Si je devais à l'appel du diable céder

    Je serais le restant de ma vie dans la honte et le regret.

    Chasses le démon et vas retrouver

    ton mari, je te pardonne de m'avoir obligé

    à subir l'épreuve de la vérité.

     

    Abid Hmida

    Ce texte est protégé par copyright DPP N° 802-11716

     

     


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