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Par Abid44 le 14 Avril 2015 à 20:26
Josette
Mon amie Josette voulait faire soigner son cœur
qu'elle confia au garagiste, au menuiser puis au teinturier,
Au banquier, au poète et enfin au postier .
J'ai recommandé à ce beau monde en stupeur:
Garagiste..attention où vous mettez les mains,
Postier...qu'attendez vous...enfourchez votre vélo,
Teinturier...ce n'est point le moment aux prétextes,
Banquier..Plein crédit...je suis garant sans limite,
Menuisier...rabotez je vous prie..mais en douceur,
Poète...dites lui à Josette qu'elle est chouette .
A présent Postier, garagiste, teinturier,
Banquier, poète, menuisier,
Il est temps pour vous de vous retirer
et de laisser le reste à l'expert que j'ai toujours été .
Le reste personne d'autre que moi n'y touchera,
tout le reste, je vous le jure, c'est mon affaire à moi.Abid Hmida
Ce poème est protégé par copyright DPP N° 888-12317
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Par Abid44 le 14 Avril 2015 à 20:22
A celui qui voulait me titiller
fanatique des pouffiasses, servile de la vinasse
tu n'es crois moi qu'un roturier de la mélasse
Tu voulais briguer le titre de Duc de Klafouty
Avons nous jamais vu des rustres anoblis .
Tu t'obstines à imiter les clébards, à vouloir paraître,
prétentieux, tu devrais te contenter simplement d'être.
En érotisme grand fanfaron, tu mens, tu jacasses,
tes Venus callipyges? roulures, gueuses et pétasses .
Trop occupé à vouloir épater pauvre con, à frimer
tu finiras gesticulant sur la place du marché
exposant sur un carton d'emballage tes sonnets
bradant à la criée et au rabais tes insipides pamphlets .
Invendus tes écrits creux, vides de toute substance
finiront leurs pérégrinations sur les autoroutes de France
aux lieux dits Vespasiennes, cabinets d'aisance, Water-closets
Vous serez, dans l'oubliette de la postérité toi et tes navets .
Erreur funeste d'avoir voulu te mesurer au descendant
des «Barca», tu es mal tombé sot que tu es, manant,
minus, tête à claques, teigne, vermine, face de rat,
chat de gouttière, gibier de potence, scélérat
Je ne ferais de toi qu'une bouchée,
Pseudo poète de la dernière ondée
Si ton arrogance et ta stupidité restent certaines
Ta culture quant à elle demeure incertaine,
Un chat pervers et effronté
mérite sans délai d'être châtré .
Abid Hmida
Ce poème est protégé par copyright DPP N° 923-12488
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Par Abid44 le 14 Avril 2015 à 19:37
Les trains
Une Dame rejoignant son mari en Provence
sur le train de nuit, prise de nausées, de douleurs
Un médecin était à bord, c'était la providence
Le cri de la Maman puis du Bébé, quel bonheur!!!
Pour la Dame , c'était le train de la délivrance,
Pour moi, ce train fût mon lieu de naissance .
Enfant, j'aimais voir le train défiler à l'horizon
L'entendre siffler, voulant deviner ses passagers,
Clercs, représentants, ingénieurs ou simples ouvriers,
civils, gendarmes ou soldats rejoignant la garnison .
Peut-être une fillette adorée à son retour du lycée,
Ou une autre fuyant ses parents décidée à fuguer .
Ces trains là peuplaient mes rêves d'enfance .
Puis arriva la guerre, Papa mobilisé était parti,
avec ses copains à bord d'un train pour le front,
Il est tombé au champs d'horreur, il avait péri,
nous laissant dans la misère et la privation .
Le train qu'il avait pris a été celui de l'absence .
Sur le quai d'une gare, un Monsieur distingué,
Manteau en cachemire, Costume en Alpaga peignée,
rejoint au wagon-lits une Dame de belle apparence,
qui avait quitté son mari, ils partent pour Florence .
C'était un fuite en train pour une nouvelle romance .
Une autre gare par une nuit glaciale, une brume dense
un lampion à chaque coin du bâtiment, deux silhouettes
la femme s'accrochait à lui éperdue, il partait pour Sète
il monta dans le train, lui laissant un chagrin immense .
Le train romance devenu train de la souffrance .
Abid Hmida
Ce poème est protégé par copyright DPP N° 934-12538
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Par Abid44 le 14 Avril 2015 à 18:29
LUDMILLA
Ludmilla, dans ma jeunesse c'était mon amie,
Christian son mari l'était aussi.
Cela fait maintenant 43 années passées
que notre amitié avait cessé
Rentré au pays une fois mes études finies
les charges du métier et les tracas de la vie,
essayer de les revoir ne fût possible que 6 ans après
Christian n'était plus qu'un clochard, jamais dessaoulé.
Avant moi Christian n'alignait que défaites, rien que la poisse,
pourtant il réunissait charme, culture et une âme d'artiste
suivirent pour lui les ivresses, les licenciements, les angoisses,
les avis de saisies, pour devenir profondément défaitiste.
Une nuit entière à démonter leur mobilier et au petit matin
j'ai devancé les huissiers et assuré le déménagement
laissant la demeure vide et mis en sûreté leurs biens ,
je les ai hébergés et confié les enfants à leur grand-maman.
Maudite cette soirée, nous étions réunis autour du dîner,
Nous avions bu, joué aux cartes, Ludmilla était joyeuse,
Christian blêmissait et son courroux ne faisait qu'augmenter,
j'ai voulu savoir, il me répondit que sa femme n'était qu'une tricheuse,
qu'elle me faisait du pied sous la table, qu'elle était odieuse.
Sans mot dire, j'ai regagné ma chambre l'âme ulcérée.
Je m'y suis cloîtré, triste pour ce qui était arrivé.
Que Christian ait douté de sa femme à tort me révoltait.
Le lendemain, l'aube pointait
quand à ma porte j'entendis frapper,
C'était Ludmilla, de tous ses atours parée,
voulant par dépit à l'opprobre céder.
Je me suis senti encore plus frustré, offusqué
qu'elle me prenne pour quelqu'un que je n'ai jamais été
Profiter de sa faiblesse en cet instant serait
la pire félonie et la fin de mes rêves d'amitié.
Je fis ce que ma conscience me dictait et lui dit
si c'est un amant que tu viens chercher
ce n'est pas ici que tu vas le trouver,
moi, je ne puis être que ton ami.
Si je devais à l'appel du diable céder
Je serais le restant de ma vie dans la honte et le regret.
Chasses le démon et vas retrouver
ton mari, je te pardonne de m'avoir obligé
à subir l'épreuve de la vérité.
Abid Hmida
Ce texte est protégé par copyright DPP N° 802-11716
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